Fondée en 1979, l’Ecole d’art équestre portugaise fait partie des quatre grandes écoles européennes. Dirigée par Teresa Abrantes, l’école propose un enseignement prestigieux, réservé au cheval typique portugais, le lusitanien. Une méthode très classique héritée de l’équitation baroque du XVIIIe siècle, dont la finalité est de former l’élite des équidés du Portugal.
C’est une valse de sabots qui se joue chaque jour à l’Ecole d’art équestre portugaise, une des quatre grandes écoles d’Europe (avec Saumur, Vienne et Jerez). Sous un soleil timide, les corps bruns et musclés des lusitaniens s’animent. Lorsqu’il pose un sabot dans cette école, chaque cheval pénètre dans un univers d’excellence. En 1979, lors de la création de l’école, ils n’étaient que quatre étudiants. Ils sont aujourd’hui 49 étalons à cohabiter dans les écuries de Queluz, sous la direction de Teresa Abrantes.
Les murs jaunes de l’école s’élèvent dans un cadre bucolique, près du Palais national de Queluz, à une vingtaine de kilomètres de Lisbonne. Pourtant, de larges tuyaux de chantier courent entre les buissons et les fourrés… « Nous sommes en chantier depuis plus d’un an. La pluie de ces derniers mois a retardé les travaux. », s’excuse Teresa avec un sourire gêné. Pour rejoindre les manèges d’entraînement, il faut longer les orangeraies et les arbres géants des jardins de Queluz. Le long de ces chemins female viagra nasal spray de terre abîmés par la pluie, les chevaux se croisent. Le vent s’engouffre silagra vs viagra dans leur crinière et leur insuffle un chemical name for viagra air majestueux. Pourtant, ces lusitaniens ne sont pas encore prêts à se produire devant un public. Lorsqu’ils rentrent à l’école, à 4 ans, ils ne sont que des novices. C’est aux onze écuyers d’exploiter leur potentiel, jusqu’à les métamorphoser en artistes.
Une longue route vers l’élite
Avant de pouvoir prétendre à suivre ces prestigieux enseignements, chaque poulain doit passer une série d’examens. Un concours d’entrée qui commence au haras d’Alter, dans l’Alentejo, au sud du Portugal. « Les cavaliers choisissent d’abord les poulains les plus talentueux et prometteurs. », explique la directrice. Ce n’est qu’après plusieurs tests physiques et l’aval d’un vétérinaire que le cheval pourra best cialis online canadian pharmacy finalement obtenir son billet d’entrée.
Une fois bien installé dans son viagra 150 mg nouveau box, l’entraînement peut commencer. C’est l’écuyer en chef, Joao Pedro Rodriguez, qui est chargé d’organiser l’emploi half life of cialis du temps des étudiants équidés. « Il est le plus ancien de nos écuyers, une référence », précise Teresa. Chaque écuyer a quatre ou cinq chevaux sous sa responsabilité. L’équitation enseignée est tirée d’un livre publié en 1790, la « Luz de Libera e nobre Arte da Cavallaria ». « C’est une sorte de Bible de l’équitation portugaise. Toutes les techniques y sont détaillées, ainsi que le matériel. », indique-t-elle. Ce matériel est d’ailleurs resté le même que celui utilisé au XVIIIe siècle.
A première vue, les journées des lusitaniens de l’école n’ont pas l’air très chargées. « Chaque cheval travaille une heure par jour, parfois une demi-heure. Et ils ont un jour de repos par semaine. ». Toutefois, il ne faut pas sous-estimer la difficulté des cours dispensés. A la sortie du manège, ils sont tous en nage. « Ces exercices sont éprouvants, tant physiquement que mentalement. », assure-t-elle. Au bout d’un an environ, les écuyers sont capables d’émettre un premier jugement, et gare aux bonnets d’âne… « Si les cavaliers décident qu’un cheval n’a pas le niveau nécessaire pour suivre les enseignements, il est reconduit au haras,
où il pourra être vendu. »
Une tête bien faite et l’envie d’apprendre
Le profil idéal d’un artiste à sabots ? « Une tête bien faite. Des jambes bien droites.
Et une personnalité ! ». Chaque écuyer s’adaptera alors à sa monture, le plus important étant que le cheval ait « envie d’apprendre, de faire des efforts, de se dépasser ». Un talent n’est pas toujours sûr d’être révélé. « Nous avons déjà eu des chevaux aux aptitudes exceptionnelles, mais ils étaient trop têtus et refusaient de céder au cavalier. »
Ces futures étoiles de l’art équestre ne sont pas à plaindre. Huit palefreniers s’assurent cialys ou viagra quotidiennement de leur bien-être. Quant aux éventuelles blessures à l’entraînement, elles sont immédiatement prises en charge par… la directrice elle-même. « Je suis vétérinaire, spécialisée dans les équidés. Nous avons un vétérinaire officiel à l’école, mais dès qu’il y a un problème, je suis toujours là pour jeter un œil. », avoue-t-elle en souriant.
Une fois diplômés, les lusitaniens entament alors leur carrière artistique, vers dix ans. Là encore, différents profils se dégagent, et chacun a son rôle à jouer. « Certains chevaux ne supportent pas le transport, donc ils assurent les spectacles à domicile, au Palais de Queluz. » Les plus résistants auront droit à une carrière internationale…
Emmy LABAIGS