Les Portugaises sont-elles affectées par la crise de la même manière que les hommes? Quelles difficultés doivent-elles affronter ? La militante féministe Magda Alves (UMAR et la Marche mondiale des femmes) répond à ces questions et dresse un tableau bien sombre de la situation des femmes au Portugal.
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« Au début de la crise, les taux de chômage des femmes et des hommes étaient sensiblement identiques, qu’en est-il aujourd’hui ?
Effectivement, au début, la crise a réduit les inégalités hommes-femmes en matière de chômage. Mais cela s’explique simplement. Les premiers domaines touchés ont été l’industrie et l’automobile, deux secteurs qui emploient essentiellement des hommes. Il y a eu toute une série d’articles qui criaient victoire, qui pensaient que les inégalités étaient résorbées. Mais ce n’était qu’une phase, le chômage des femmes est rapidement redevenu plus élevé que celui des hommes car cette inégalité est structurelle.
Et en matière d’inégalité salariale ?
C’est encore pire ! Il y a des inégalités salariales dans tous les pays, mais partout, elles tendent à se résorber. Sauf au Portugal. Ces dix dernières années, nous avons été un des seuls pays européen où les inégalités salariales ont augmenté. Dans le secteur public, on estime que les hommes sont payés 13% de plus que les femmes. Et dans le privé, on atteint carrément 20% !
Le secteur de la santé est gravement touché par les coupes budgétaires, est-ce que l’accès à la contraception est plus difficile aujourd’hui ?
Dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, tout le monde est d’accord pour le dire, accutane online le planning familial, les syndicats d’infirmières, même l’Ordre des médecins, qui n’est pas particulièrement progressiste, il y a de sérieux reculs. Aujourd’hui, l’Etat paye plus zoloft and weed d’intérêts de la dette qu’il n’investit dans la santé. On arrive à un point où certains centres médicaux sont en rupture de stock de produits contraceptifs ! Ca devient une vraie galère d’obtenir des moyens contraceptifs, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Le taux de mortalité infantile a augmenté ces dernières années, comment l’expliquer ?
Le Portugal était un des pays avec le taux de mortalité infantile les plus bas du monde. C’était une des plus grandes réussites de notre jeune démocratie. Aujourd’hui, il reste bas, mais il augmente, c’est préoccupant. On manque de recul pour donner des raisons, mais avec la crise, certaines femmes, notamment les plus pauvres, ne peuvent plus aller aux consultations prénatales…
Est-ce que ces consultations ne sont plus remboursées à cause de l’austérité ?
Non, elles sont toujours remboursées, mais le prix des transports a tellement augmenté que certaines femmes, qui vivent en banlieue et qui sont pauvres ne peuvent pas se payer un ticket de train pour aller à l’hôpital et avoir un suivi de grossesse correct. Imaginez, vous vivez à quatre sur un SMIC, qui est de 485€ brut, et bien à la fin du mois, le moindre
euro compte. Ces femmes, souvent des immigrées, renouent aussi avec des pratiques qui avaient disparu, comme de donner du lait de vache aux bébés. Au mieux, ça engendre des problèmes de croissance, au pire le bébé fait une allergie aux protéines contenues dans le lait et il peut mourir. Il y en a aussi qui rallongent les biberons avec de l’eau pour que la boite de lait en poudre dure cinq semaines au lieu
de quatre. »
Propos recueillis par Marion LOT et Margaux STIVE
L’association « Banco do bebe » de plus en plus Sinequan generic sollicitée
Installée dans les locaux de la maternité Alfredo Da costa, l’association « Banco do bebe » vient en aide aux jeunes parents en difficulté en leur fournissant couches, lait en poudre, vêtements, berceaux… Depuis 2011, le nombre de familles prises en charge par l’association a augmenté de 40%, soit 1350 familles en 2013 qui profitent tous les mois d’un kit d’aide minimal. De plus, si jusque là les familles entraient en contact avec « Banco do bebe » par l’intermédiaire du médecin, l’association est désormais de plus en plus contacté directement par les parents en difficulté. Layettes, boites de céréales et de lait, draps et autres jouets s’entassent donc dans les modestes locaux de l’association, triées et distribuées par des une vingtaine de bénévoles. Mais l’association qui dépend quasi exclusivement de donations privées doit faire face à une baisse significative de ses ressources depuis le début de la crise (-40% entre 20011 et 2012).
M.S et M.L