La crise économique est ici
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un sujet douloureux. Le gouvernement, l’austérité et la tristement célèbre Troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) sont les cibles préférées des citoyens, qui font pourtant le choix de l’humour. Souvent caustiques, ils redoublent d’imagination pour évoquer leurs souffrances…
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Jouer avec la crise
Conquérir le pouvoir, à tout prix. C’est l’objectif fixé viagra for dogs par la règle d’« Attention voilà la Troika », un jeu de cartes édité depuis 2012. Mis dans la peau d’un responsable politique d’un pays imaginaire, le « Portugalândia », les joueurs doivent accumuler pouvoir, argent et votes, afin de remporter la partie.
Ici, tous les coups sont permis : placer de l’argent dans un compte off shore, s’allier avec des journalistes corrompus ou piéger un adversaire dans une affaire de mœurs. Mais l’impunité n’est pas totale : sitôt la carte « Troika » tirée, la partie prend fin. Les bailleurs de fond du pays, représentés sous la forme d’homme en noir, sonnent le glas de ces pratiques douteuses… et s’emparent de tous les gains.

Le jeu « Attention, voilà la Troïkja ! » dans ses versions grecque et espagnole. (Clément Bonnerot / CFJ)
Un concept cynique ? « Satirique », sourit Carlos Mesquita, cofondateur du jeu. Cet ingénieur de 49 ans revendique même sa fonction éducative. « C’est un moyen de réfléchir aux mécanismes d’influence et de pouvoir d’une société démocratique. Notre objectif est d’informer autant que d’amuser les Portugais. »
Plus qu’une critique de la Troïka, le jeu dénonce surtout les travers de la culture politique locale. En témoigne le rôle ambigu des créanciers dans le jeu, à la fois gendarmes et envahisseurs.
Depuis sa commercialisation, le jeu a suscité un certain viagra copay card engouement chez les Portugais. Plus de 3 000 exemplaires ont été écoulés dès le premier mois, pour un total de 7 000 ventes sur les deux éditions. Carlos Mesquita et son équipe ont même lancé une version espagnole et une version grecque fin 2013. À quand la version française ?
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Rire de la crise
Raquel Varela, historienne des conflits sociaux et Rui Zink, journaliste et écrivain, font le pari de rire de la crise avec pédagogie. Ensemble, ils ont monté une pièce de théâtre pour dénoncer la cure d’austérité imposée par la Troïka.
Raquel Varela reçoit chez elle, dans un appartement cossu de la banlieue de Lisbonne. Sourire aux lèvres, cette universitaire de 36 ans raconte avec modestie son passage sur les planches. « Je suis une universitaire. Rui Zink est bien plus drole que moi », confie-t-elle.
Elle s’est pourtant découverte actrice, à sa plus grande surprise. Pour elle, « l’intérêt d’une pièce est de toucher un public plus large qu’avec un ouvrage académique ».
Militante anticapitaliste, Raquel ne cache pas le parti pris politique du spectacle : « le but est de déconstruire le discours du gouvernement avec humour et de montrer l’absurdité des politiques actuelles. » D’où un spectacle hybride, entre stand-up et cours d’économie.
Seuls sur scène, les deux acteurs reprennent price for viagra 100mg les arguments du gouvernement et les détournent de manière caustique. Dans une présentation PowerPoint, ils s’amusent à chiffrer les bénéfices d’un plan d’euthanasie des retraités : « si on les mangeait, l’Etat pourrait économiser 1 % du PIB ! », s’amuse Raquel.
Avec près d’une dizaine de représentations à Lisbonne et à l’université de Coimbra, la pièce a attiré en 2013 plus de 1 500 spectateurs. Parmi eux, des curieux principalement issus de la classe moyenne. « Les gens rient et beaucoup viennent parler avec nous à la fin du spectacle. »
De nouvelles représentations sont prévues en mai à Lisbonne. Reste à savoir si la pièce survivra à la fin du plan d’ajustement de la Troïka. Raquel reste confiante : « Le Premier ministre est notre meilleur auteur ! Il y aura toujours des choses à raconter », rit-elle.
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Chanter la crise
La musique aussi s’intéresse à la crise. Après la participation du groupe Homéns da Luta à l’Eurovision 2011, avec leur chanson burlesque «A cialis cost luta é a alegria», nombreux sont les artistes qui ont pris leur micro pour dénoncer l’austérité.
C’est le cas de Boss A.C., un des pionniers du rap au Portugal. Sortie en février 2012, sa chanson «Emprego Bom Já» (un bon emploi maintenant), parle avec humour et ironie de la difficulté pour les jeunes portugais de trouver un travail.
« Tant d’années passées à étudier pour finir au chômage,
Ou comme un esclave, mal payé
Et recevoir un pourboire qu’on appelle salaire. […]
Ils enterrent le pays viagra bestellen online ohne rezept et le peuple souffre
Mais un jour la bulle éclatera. […]
C’est vendredi
J’ai sué toute la semaine
Dans la poche je n’ai pas un rond
Que quelqu’un me trouve un emploi
Bon bon bon bon
Tout de suite, tout de suite, tout de suite, tout de suite »
Clément BONNEROT et Paul CHAULET