Voté en première lecture, le projet de loi sur l’ouverture de l’adoption et de la co-adoption par les couples de même sexe a été gelé par le Parti social démocrate, au pouvoir. buy cialis online us pharmacy Un blocage inédit qui a soulevé l’indignation des associations LGBT, dans un pays où ces questions mobilisent peu. Paulo Cortê-Real, président de l’ILGA, association de soutien aux droits des homosexuels, revient sur les questions d’adoption, de PMA et de GPA.
Si l’adoption du mariage pour tous n’a fait que très peu de vague en 2009, sous la présidence du PS, la question de l’adoption divise davantage parmi les députés de l’actuel majorité de droite. Les députés du PSD se sont contentés de faire passer un amendement soumettant le vote du projet de loi à référendum. Un moyen efficace de bloquer le processus qui a soulevé la colère des partis de gauche et des associations LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans).
« Il est peu probable que la cour constitutionnelle accepte le référendum. Mais lisinopril le but du PSD était de retirer le projet de loi du calendrier », dénonce Paulo Cortê-Real. En cause, la présence de deux questions dans le référendum (adoption et co-adoption) alors que la constitution cialis cheap online pharmacy
portugaise n’en autorise qu’une. Mais pour les défenseurs du projet de loi, le problème va au-delà de ces questions techniques. « Il est intolérable que des questions touchant aux droits humains soient soumis à l’avis des citoyens. », s’insurge le président de l’ILGA. La cour européenne des droits de l’homme a d’ailleurs condamné le Portugal (avec 4 autres pays) pour violation des conventions communautaires concernant l’interdiction de l’adoption pour les couples de même sexe.
Ne pas mettre de pression en manifestant
Au Portugal, pas de mobilisation massive ni violente de la part des opposants. « Le Portugal n’est pas un pays conservateur », affirme Paulo Cortê-Real. Les réactions des opposants français au mariage pour tous ont d’ailleurs « beaucoup choqué » au Portugal. « Ici la mobilisation a été ridicule, raconte Paulo Cortê-Real. Il n’y a eu que quelques milliers de personnes dans la rue et tout le monde savait qu’ils ne représentaient que l’extrême droite. »
Du côté des associations LGBT, le combat se fait plutôt par la négociation. Dans tadalafil en el df les arcanes des groupes de travail parlementaires ou par la publication d’un livre regroupant l’avis d’experts du monde entier venus à Lisbonne discuter des questions de filiation pour les couples homosexuels, Familles au pluriel. « Nous avons eu un grand soutien de la part de la population portugaise », se réjouit Paulo Cortê-Real. Même si les médias s’intéressent peu aux associations LGBT au Portugal, les évènements se multiplient au doxycycline dosage fil des ans dans la capitale. « Nous avons le soutien de la mairie de Lisbonne depuis 1997, date de la première gay pride au Portugal ». Depuis, elle a lieu tous les 28 juin, et a rassemblé près de 45 000 personnes l’an dernier. Mais si elle est discrète, augmentin dosage l’opposition aux droits LGBT n’en est pas moins efficace. « Nous accompagnons actuellement 10 familles et 12 enfants qui veulent être reconnus et dont le procès est en cours. »
Aujourd’hui, l’association concentre tous ses efforts en vue des élections européennes qui auront lieu en mai prochain. Malgré le manque d’intérêt des citoyens pour ces élections, le président de l’ILGA y place beaucoup d’espoirs. « Je pense que ces élections vont être très importantes, car elles ont une réelle influence sur les droits de l’Homme. »
Margaux STIVE et Emmy LABAIGS