Hendrick’s a organisé une manifestation dédiée à sa clientèle lisboète. Dans un décor haut en couleur, les convives ont pu déguster le gin de la marque, s’adonner un atelier d’art plastique et… consulter un phrénologue.
« Nous essayons de transporter nos clients dans un monde à part. » Francisco Bastos est satisfait. Nez aquilin, petit bouc, chapeau melon sur la tête, ce jeune responsable chez Hendrick’s Portugal observe la foule se mouvoir. C’est dans un immeuble cossu de Lisbonne, face aux arènes de Campo Pequeno, que la marque écossaise organisait dimanche 16 février, une soirée de lancement destinée à promouvoir son gin. Objectifs : attirer de nouveaux clients par le biais de dégustations privées. Voilà quatre jours que l’enseigne promeut son alcool auprès de la population lisboète. Ce soir c’est la dernière.
Et le distillateur écossais n’a pas lésiné sur les moyens pour transformer un appartement de standing en bar éphémère branché à l’ambiance rétro. Vieux phonographe, appareil photo d’un autre temps, et meubles anciens : Hendrick’s invite les Lisboètes à voyager dans le passé. « Notre marque s’inscrit dans une ambiance. Celle de l’Angleterre victorienne », poursuit Francisco Bastos. La musique de cabaret et l’accoutrement de Francisco et ses ouailles l’attestent : robes sombres très décolletées et corsets pour les dames, redingotes, queue-de-pie et costumes trois pièces pour les hommes.
Dès l’entrée, les pieds s’enfoncent dans une moquette rouge vif tandis que les yeux s’attardent sur des bustes en marbre disposés sur des étagères. Un décorum que n’aurait pas renié la reine Victoria et qui vous poursuit tout le long des quatre grandes pièces qui composent l’espace réservé à
la boisson écossaise.
« On veut vraiment surprendre les gens. Nous souhaitons qu’ils se disent en arrivant : ‘’où-suis-je » ? », se réjouit Hugo Noriega. Chemise blanche, sur veste marron clair, sourire ravageur et attitude de rockstar, le collègue de Francisco est tout sourire. Il travaille pour Hendrick’s depuis l’installation de la marque au Portugal en 2004. Ici des pétales de roses disposées sur le zinc du bar et les tables de dégustation, là une tête de cerf observe benoîtement le visiteur. Dans un coin, un artiste plasticien s’occupe de confectionner des masques en direct sous l’œil attentif de la cinquantaine de visiteurs présents.
Phrénological Society
Partout sur les murs le logo de la marque accompagné de dessins de crânes et cette inscription : « Phrénological Society ». Pourquoi ? « C’est la quatrième fois que l’on organise ce genre d’événement à Lisbonne », se félicite Hugo Noriega. « Le thème n’était pas le même. Cette fois-ci on s’attaque à la question de la phrénologie. L’identité de Hendrick’s s’inscrit dans l’époque victorienne. En ce temps-là, les gens emmenaient leur gamin chez le phrénologue. Il examinait le crâne de l’enfant pour savoir ce qu’il allait devenir. Un génie ? Un attardé ? », s’amuse le responsable du lancement. « Pour eux c’était de la science. Aujourd’hui nous savons que ça ne voulait rien dire. Cependant nous avons souhaité conserver cette ambiance victorienne. C’est dans notre identité. »
Une partie de l’espace est donc dédiée à la consultation d’un phrénologue. Il s’agit en réalité d’un acteur grimé pour l’occasion. Lunettes rondes sur le nez, longue queue de pie et haut-de-forme, le docteur Bean Hunt reçoit à son bureau puis ausculte consciencieusement le crâne de ses « patients ».
Là, il est en pleine consultation avec un couple de visiteurs visiblement amusés par la situation. « Le docteur fait des diagnostics », continue Hugo Noriega en désignant le comédien. «Ensuite, en fonction de votre fausse pathologie, il vous prescrit des cocktails de gin ! » Visiblement, pour soigner les maux de monsieur ce sera un gin « on the rocks » et pour madame, un gin tonic au concombre. Consultation gratuite et sourire du faux phrénologue en prime. Le succès est au rendez-vous. Francisco et Hugo auront accueilli près de 2000 personnes.
Un alcool
à succès
A l’instar de son univers visuel le spiritueux se veut original. « Sa composition est plutôt inhabituelle », souligne Francisco Bastos. L’alcool est distillé deux fois contre une seule étape pour les gins traditionnels. Puis, « on fait infuser dans la boisson des
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pétales de roses bulgares et du concombre », explique, pédagogue, le responsable du lancement. En bouche, le breuvage présente une pointe d’amertume qui chatouille le palais mais rapidement contrebalancée par les arômes de roses et la fraîcheur du concombre. Une rondelle de la plante et de la glace pilée accompagnent la boisson. On ne sent guère l’alcool.
Une des raisons du succès du gin qui est « très prisé dans les discothèques et les pubs de Lisbonne », soutient pour sa part Maria, 27 ans. Cette grande brune, designer dans une agence de communication, alertée par Facebook, est venue en connaissance de cause. Elle apprécie le gin écossais pour sa saveur et en consomme lors de soirées entre amis. « C’est très facile d’identifier le goût de notre alcool. C’est un gin de qualité premium », affirme Francisco. Les 34 euros dont il faut s’acquitter pour acquérir une bouteille de 75 centilitres l’attestent.
Louis MBEMBE