Sur le quai Ginjal, des anciens entrepôts abandonnés depuis les années 1960. On nous avait promis du dépaysement, nous avons découvert un lieu d’un rare magnétisme.
Nous embarquons dans un bateau à Cais do Sodré vers Cacilhas. Le soleil est levé, nous voyons déjà au loin les ombres des bâtiments abandonnés avec leurs tags fluo. Lisbonne dans notre dos, le pont du 25 avril à droite et Ginjal face à nous, la traversée
du Tage offre une vue impressionnante. Dix minutes après, le bateau amarre.
La rua Ginjal commence sur le port. Alors que les passagers du bateau tournent à gauche vers la ville de Cacilhas, nous empruntons timidement les quais. L’endroit est un rien inquiétant. La rue, déserte, donne l’impression que le temps s’est arrêté : les portes sont condamnées, les toits effondrés, les azulejos craquelés et les murs tagués. Nous entendons les tintements du morceau d’une fenêtre cassée secouée par le vent. La rive n’est pas protégée, l’eau est à quelques mètres. A droite, une vue splendide de Lisbonne. Nous percevons au loin le bourdonnement des voitures sur le pont du 25 avril.
Un chien sort d’un bâtiment et nous contourne, le pas balbutiant, avant de se coucher zoloftonline-generic.com sur le ponton, face à la mer. La porte du bâtiment est restée ouverte. Nous tentons d’y rentrer discrètement. Elle donne sur une sildenafil tablets for sale cour assez oppressante,
accrochée à une colline verdoyante. Des poules et des cochons se pressent sur le sol.
Une épaisse fumée noire s’échappe. Francisco marche au milieu de ses animaux. Avec ses cinq amis, il est le dernier pêcheur de generic zoloft Ginjal. Il y a eu trop de tempête ces derniers jours pour aller en mer. Dans un « portugnol » complexe à comprendre – un mélange sildenafil citrate d’espagnol et de portugais -, il est heureux de nous faire visiter l’atelier. Dans la cour, Francisco élève des poules qu’il nourrit avec les légumes de son potager, planté sur les ruines du toit. La pêche, c’est toute sa vie.
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À l’étage, Francisco entrepose ses filets de pêche et ses hameçons entre
un calendrier coquin et sa gazinière. Cigarette à la bouche, il ouvre les bacs pour expliquer son travail.
Radio portugaise et caquètement de poules en bruits de fond, un ami de Francisco cuisine, bottes aux pieds, des crevettes et du bœuf. Francisco ne s’arrête jamais. Il travaille sept jours sur sept. La pêche, il l’a « dans ses mains », explique-t-il.
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Nous reprenons la route. Au fur et à mesure du trajet, les bâtiments sont de plus en plus dégradés par le temps. Certaines fenêtres ont generic cymbalta jadis été brisées. Les trous dans les murs laissent apparaître des détritus en tout genre. Les façades décrépies ne semblent être viagra occupées que par des chats ou chiens qui en profitent pour se faufiler entre les débris.
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Au bout de la rue, un restaurant. Des tables sont
dressées face au Tage. En mangeant de la dorade grillée, vue sur Lisbonne et son fleuve, nous avons eu l’impression de viagra soft nous y plonger.
Julie DAVICO-PAHIN et Yann PLANTIER
Ginjal, un ancien port dynamique
La Cais do Ginjal était au Moyen-Âge un important port maritime. Les bateaux pouvaient entrer et sortir sans avoir à attendre la marée haute. Dès le XIXème siècle, des entrepôts, des usines de textile, des conserveries de poisson et des tanneries sont installés sur les quais. La construction du pont sur le Tage en 1966 fait ralentir le transport fluvial au profit du transport routier, les entrepôts sont alors peu à peu abandonnés. Depuis les années 1990, la municipalité accutanegeneric-reviews.com d’Almada cherche à dynamiser la zone, notamment par le tourisme.
J.D.-P.