La Feira da Ladra, immense marché aux puces qui s’installe en plein cœur de Lisbonne deux jours par semaine, revatio vs viagra permet à
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des dizaines de vendeurs de fourguer… absolument tout, y compris des objets volés la veille dans les rues de la ville. Voyage au sein du Clignancourt lisboète.
Les mardis et samedis, une foule bruyante et hétéroclite s’amasse et s’agite au pied du Panthéon de Lisbonne. Ici, une vieille femme aux cheveux sales, visage buriné par le soleil, tente de couvrir le vacarme ambiant et d’attirer le client en criant les prix – modestes – des bibelots qu’elle cherche désespérément à écouler. Là, un jeune homme noir à dreadlocks négocie avec un acheteur potentiel le prix d’une coque de smartphone aux couleurs de la Jamaïque (et agrémentée d’une feuille de cannabis grossièrement dessinée). order generic viagra Partout, des centaines de badauds se joignent aux touristes dans une lutte permanente pour se frayer un chemin parmi les innombrables étals qui se touchent presque, souvent à même le sol. Les mardis et samedis, à Lisbonne, c’est le jour de la Feira da Ladra.
Le « Marché de la voleuse »
Cet immense marché aux puces, qui s’étend souvent sur plus d’un kilomètre au Campo de Santa Clara, tire ses origines et son nom du Moyen-Âge. Dès le 13ème siècle, les vendeurs s’y pressaient pour y écouler leurs http://cialisonline-rxstore.com/ produits mais aussi des objets volés au cours des jours précédents, d’où ce nom traduisible par « Marché de la voleuse ». Aujourd’hui encore, le béotien de passage ne manquera pas de s’interroger sur la provenance douteuse de certains articles vendus à la sauvette sur un pauvre morceau de bâche en plastique, et une rumeur tenace veut que portefeuilles et téléphones passent discrètement de la main à la main au petit matin avant que la foule ne se fasse trop importante. On en trouvera peut-être une confirmation dans les menaces de mort proférées à l’encontre du petit reporter, poursuivi brièvement dans la rue par des vendeurs excédés de voir leurs étals pris en photo.
Si certains stands font preuve d’une sobriété et d’une cohérence remarquables, en offrant aux clients de beaux livres bien agencés ou des chaussettes d’une qualité esthétique incontestable, on devine leur désarroi de côtoyer les amas informes qui les entourent, où les t-shirts à l’effigie de Bob Marley fusionnent avec les vieux jeux vidéo, les poupées difformes et les couteaux à cran d’arrêt. L’endroit possède un certain charme, mais il est aussi l’étalage d’une certaine misère lisboète, qui se retrouve dans le profil des vendeurs : presque tous sont soit des vieillards désargentés en jogging, soit des immigrés sénégalais à la recherche de quelques euros.
La deuxième jeunesse de Patrick Hernandez
Le bruit generic viagra prices est omniprésent. Au brouhaha de la foule et des négociations s’ajoute la musique crachée par les hauts parleurs de certains vendeurs peu soucieux de la tranquillité des flâneurs. Il faut bien vendre tous les disques étalés là, alors un rap un peu discutable se mêle sans vergogne à la complainte d’une Barbara fadiste. On s’éloigne poliment, en saluant au passage Patrick Hernandez et les innombrables vinyles de vieux succès français des années 70 et 80, dont on se demande bien ce qu’ils font encore là. Imperturbable, un vendeur d’une soixantaine d’années fait une sieste dans sa voiture, garée juste derrière son stand, qu’il surveille toujours d’un œil distrait.
Azuleijos et DVDs pornos
On pourra s’étonner que les prix soient rarement affichés. C’est qu’ici, tout se négocie. D’ailleurs, au détour d’une rue, un jeune couple s’est arrêté devant un stand étonnant. Une moitié est occupée par de jolis azulejos dont le vendeur certifie qu’ils datent du milieu du 18e siècle, l’autre par des DVDs aux titres pour le moins évocateurs, tel cet « Orgia gay » qui a au moins le mérite de la franchise et de la sobriété. Le jeune couple, tristement conservateur, est là pour les azulejos. La discussion s’engage en anglais ; en quelques phrases, le prix initialement annoncé va diminuer de moitié. Le jeune couple se félicite et repart avec le sourire. Mais deux minutes plus tard, une jeune portugaise paiera 2€ de moins. Sans doute une prime à l’autochtonie…
Sébastien CHAVIGNER