Installés le long des rives du Tage, les docks d’Alcântara et de Santo Amaro accueillent des navires de commerce, de tourisme et de loisir, qui cohabitent à quelques mètres de distance. Une rareté.
Ils s’appellent Matrix II, Amuras ou encore Bikini. Ballotés par les vagues, les voiliers amarrés dans la marina Santo Amaro dansent au gré des bourrasques. Indifférent à ce ballet incessant qui se joue à ses pieds, le porte-conteneurs Grande Francia, stationné sur un quai voisin, offre son imposante silhouette au regard des rares promeneurs qui ont eu le courage d’affronter la pluie et le froid.
Pour la accutanegeneric-reviews plupart d’entre eux, la présence de ce géant de ferraille de deux-cent-treize mètres de long n’a rien d’une bizarrerie. Elle a de quoi surprendre un œil avisé. Le port de Lisbonne est l’un des seuls en Europe à faire cohabiter, à quelques mètres de distance, les activités de plaisance, de tourisme et de commerce. Sous le regard bienveillant du gigantesque pont du 25 avril, qui le toise du haut de ses 190 mètres, le terminal portuaire d’Alcântara regroupe deux marinas, un quai consacré aux navires de croisière, mais aussi la principale installation capable d’accueillir les centaines de porte-conteneurs qui franchissent chaque année l’entrée du port.
Une particularité dictée par l’histoire du lieu. À la fin des années 1960, le port de Lisbonne était exclusivement composé de quai de déchargement pour les cargos. cymbalta generic L’arrivée des porte-conteneurs a changé la donne et obligé les autorités portuaires à s’adapter à ces navires toujours plus imposants. Les immenses grues de levage ont fait leur apparition, en même temps que les centaines de conteneurs multicolores qui ont
progressivement colonisé le quai. « Alcântara est le terminal le plus important à cause de sa géographie, explique Paulo Henriques, directeur des terminaux portuaires et de la logistique, c’est le seul endroit où il y a assez de fond pour accueillir les plus gros navires ».
La réorganisation du port a libéré des
espaces. Dès le début des années 1970, l’administration portuaire a entamé la cession de ses terrains inutilisés à la municipalité de Lisbonne qui a viagra blood pressure lancé une vaste campagne de rénovation des docks pour les rendre accessibles au public. Les marinas viagra side effects alcohol de Santo Amaro et d’Alcântara, distantes d’à peine cent mètres, ont fait leur apparition aux zoloft dosage pieds du terminal commercial pour offrir, à elles deux, près de sept-cents places aux plaisanciers qui souhaitent s’amarrer dans la capitale portugaise.
« Lisbonne est née avec les bateaux »
La concentration des activités commerciales, touristiques et de loisirs sur les docks peut poser des problèmes de coordination. « La situation est complexe et les relations entre les différents acteurs ne sont pas toujours commodes, déplore Paulo Henriques. Pour s’organiser, c’est un challenge ! Mais au final, il y a de la place pour tout le monde. » Si la cohabitation est possible, cette disposition particulière ne séduit pas forcément les habitants et les touristes. La présence d’entrepôts, de grues ou de tankers contrastent avec les bars, les restaurants et les boîtes de nuit branchés des docks de Santo Amaro. « Les gens préfèrent avoir des lieux pour sortir sur les quais plutôt que des conteneurs », reconnaît le directeur de la logistique. La zone portuaire est parfois source de tensions avec la municipalité. « Lisbonne est née avec les bateaux, le port a permis à la ville de se développer et maintenant la Mairie demande à récupérer ces zones », se désole Manuel Loureiro, responsable marketing du port.
Avec la construction d’un nouveau terminal pour les navires de croisière, plus près du centre historique de la ville, les docks d’Alcântara devraient se décongestionner. « Nous avons besoin de nouvelles installations car nous ne sommes pas équipés pour recevoir review best canadian pharmacy autant de paquebots », précise Bruno Marcelo, directeur du tourisme maritime et nautique du port de Lisbonne. Selon les chiffres de l’Autorité portuaire, le nombre de bateaux a augmenté de 12,8 % et le nombre de passagers de 6,8 % entre 2012 canada online pharmacy cialis et 2013. La capitale portugaise semble compter sur le poids économique de ce secteur pour dynamiser l’activité du port. « Un touriste faisant escale ici dépense en moyenne 85 euros dans la ville », développe Bruno Marcelo. Du côté des plaisanciers et des cargos, aucune extension n’est prévue pour le moment. La cohabitation des voiliers et des porte-conteneurs continuera à donner son sel au port de Lisbonne.
Florian MAUSSION et Philippine ROBERT