Reporté pour intempéries sur fond de polémiques, le derby lisboète a vu la victoire
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de l’ouragan Benfica face au Sporting (2-0), mardi 11 février, dans une ambiance tempêtueuse tout au long de la rencontre. Avant et après, en revanche, aux abords du stade comme en ville, tout n’était qu’ordre, calme et fraternité.
La grand-messe devait avoir lieu le dimanche, deux jours plus tôt. Mais les trombes d’eau et les violentes bourrasques de vent venues secouer Lisbonne ce soir-là ont troublé la fête. Des pans entiers du toit de l’Estàdio da Luz, le stade du Benfica, se sont détachées du bâtiment pour terminer leur vol à quelques mètres des supporters déjà présents dans l’enceinte. Le danger étant réel, le 288e derby de Lisbonne est reporté. Malgré une polémique savamment entretenue par les dirigeants du Sporting Portugal, particulièrement soucieux de la sécurité de leurs joueurs et supporters, la Ligue a décidé de reporter ce sommet de la Liga au mardi suivant.
Le calme avant la tempête
En pleine semaine, l’affluence est moindre. 49 000 supporters se rendent néanmoins au match. Dans le métro, aux abords du stade, dans les travées et les gradins, « Benfiquistes » et « Verde e Brancos » du Sporting, se côtoient sans heurts. Les cohortes de supporters se faufilent entre les flaques d’eau et les vendeurs d’écharpes aux couleurs du Benfica. Ça sent le bifana, ce burger traditionnel portugais que de nombreux camions enfumés vendent à la sortie du métro. A plus d’une heure du début de la rencontre, l’atmosphère n’est pas électrique. A l’inverse d’autres derbys dans d’autres grandes villes européennes, celui-ci n’arrête ni le temps ni la vie de toute une cité.
Devant le mémorial dédié à Eusebio, joueur mythique du Benfica disparu en janvier dernier, Pedro et ses amis sont attroupés. Casquette vermelha vissée sur la tête, ce trentenaire barbu, intarissable sur l’histoire de son club, tient peut-être une explication au calme apparent qui règne près du stade. Pour lui, le derby lisboète est un match comme les autres : « Quel que soit l’adversaire, je viens supporter mon club de la même manière, dit-il. Le Benfica, c’est la passion d’une vie, pas d’un soir… c’est comme ta mère, tu l’aimes tout le temps. »
L’amour et la guerre
D’amour il est aussi question quelques mètres plus loin. Celui qu’Anna et Davide se portent l’un pour l’autre semble résister à un différend a priori indépassable : elle supporte les Lions du Sporting, lui les Aigles du Benfica… De nombreux couples comme le leur arpentent les allées qui mènent au stade, signe que l’ambiance est apaisée. Mais à trois jours de la Saint-Valentin, Anna, sourire aux lèvres, prévient son cher et tendre : « A l’extérieur du stade, je le supporte encore, mais dès qu’on va rentrer, ça va être la guerre ! »
Tambours qui grondent, drapeaux au vent, chants scandés en chœur : l’ambiance chauffe quand le cortège des Ultras du Sporting arrive au stade à une heure du coup d’envoi. Escortés par un cordon de policiers, ils achèvent à l’Estàdio da Luz la procession entamée à trois kilomètres de là, devant le stade José Alvalade où joue leur club fétiche. Survoltés, ils entrent dans le stade et lancent ce derby.
Parqués dans une tribune haute en face du kop du Benfica, les supporters du Sporting semblent profiter du report du match en pleine semaine et de l’absence de nombreux supporters benfiquistes pour faire entendre leurs chants. Ces derniers arrivent finalement en nombre et, même si le stade n’est rempli qu’aux trois quarts, la couleur rouge vif des sièges pallie l’impression de vide.
« Quand soudain, semblant crever le ciel… »
Une dizaine de minutes avant le début du match, l’ensemble des regards se braque vers le ciel. Comme avant chaque match du Benfica, un aigle, symbole du club, vient tournoyer au dessus des gradins. Gracieusement, le rapace vient se poser sur le perchoir installé au milieu de la pelouse, sous les vivas du stade.
Résonne ensuite « Ser Benfiquista », l’hymne local, que l’ensemble des supporters de rouge vêtus reprend en chœur, chacun tendant du bout des bras l’écharpe du club. Une
grande bannière à l’effigie d’Eusebio s’agite dans le virage.
Chaud dans le stade, calme en dehors
Le coup d’envoi donné, les chants des Benfiquistes couvrent les tambours des « Verde e Brancos ». Les deux virages se répondent dans une ambiance qui va crescendo. A la 27e minute, quand les Aigles ouvrent le score, des bombes agricoles explosent et les virages vomissent certains de leurs occupants sur les bords du terrain. Les stadiers les repoussent avec calme. Des « Benfica ! Benfica ! » tombent des tribunes, enivrées par l’odeur de la poudre. Un nuage de fumée flotte dans le stade. C’est la mi-temps.
Un bifana, une pâtisserie ou une glace (!) plus tard, l’ambiance reprend de plus belle. Le Benfica inscrit un second but. Le match est plié et le stade conquis. A dix minutes de la fin, des « Olé » viennent taquiner l’orgueil des joueurs du Sporting à chaque passe réussie par les vainqueurs du soir. Au coup de sifflet final, la plupart des spectateurs quittent l’enceinte mais quelques milliers d’irréductibles restent pour entonner une dernière fois « Ser Benfiquista ».
Si les Ultras du Sporting restent confinés dans leur tribune haute, derrière un but, le temps que le stade se vide entièrement, le reste des spectateurs des deux clubs rejoint le métro dans le calme. Certains mangent même un morceau ensemble. Le derby de Lisbonne est à la fois enlevé et policé : on fête son club et le football dans le stade, on revient à la douceur lisboète dès qu’on en sort.
Antoine MAGNAN et Jules de KISS
Benfica roi de Lisbonne
Ce devait être un derby acharné, un sommet du Championnat portugais entre le leader et le troisième, seulement deux petits points derrière. Ce fut un match à sens unique où le Benfica a marché sur le Sporting (2-0). Avec deux buts très « parlants » : à la 28e minute, Markovic, l’ailier droit serbe du Benfica, prend de vitesse son adversaire direct. Trois passes rapides plus tard, l’Argentin Nico Gaitàn place de la tête le ballon entre les jambes de Rui Patricio, le gardien du Sporting et de l’équipe nationale (1-0). Mauvaise relance, manque d’agressivité, naïveté défensive : en une action, le Sporting offre un bon résumé de sa mauvaise prestation.
Même scénario en seconde mi-temps : relance hasardeuse, percée plein axe d’Enzo Perez, double crochet de l’Argentin à l’entrée de la surface, lucarne (2-0, 75e). Débordé défensivement par un quatuor offensif Markovic-Gaitàn-Rodrigo-Lima en feu, le Sporting ne connaîtra qu’une satisfaction : Heldon. L’ailier droit a donné le tournis à Maxi Pereira, par ailleurs très bon offensivement. Mais le reste de la défense centrale sud-américaine du Benfica a rayonné, Garay ne perdant pas un duel et Luisão régnant seul dans les airs lisboètes. Mardi soir, le Benfica était trop fort. En reléguant son voisin à cinq points et en devançant Porto de quatre, il confirme qu’il est le meilleur candidat pour le titre.
Vincent GRIMAULT
Benfica Lisbonne – Sporting Portugal : 2-0
Buts : Nico Gaitàn (28e), Enzo Perez (75e)
Estadio da Luz. 48 965 spectateurs. Temps clair, pelouse en bon état