Après avoir vécu à Lisbonne dans les années 1990, l’entrepreneur français Julien Letartre est revenu s’y installer en 2011, pour ouvrir les seules boulangeries haut de gamme Eric Kayser non françaises en Europe.
« Entreprendre au Portugal tout en gardant un lien avec la France » : tel était le leitmotiv de Julien Letartre. En 2009, lorsqu’il rencontre le célèbre boulanger Erik Kayser, qui a créé une chaîne haut de gamme à son nom, ce fut « un coup de foudre ». cialis free sample Alors, en juillet 2011, ce Français de quarante ans s’associe avec un ami et ouvre la première franchise de la marque à Lisbonne, dans le quartier d’Amoreiras ; puis trois autres, toujours dans la capitale portugaise.
« Lors de ma première descente dans un fournil avec Eric Kayser, j’ai été impressionné par l’odeur et le savoir-faire », explique Julien Letartre. Il décide alors de retourner au Portugal, qu’il a découvert quinze ans plus tôt, lors de son service militaire. « J’ai connu le Portugal en 1996 ; j’en suis revenu trois ans après avec un amour pour ce pays et… une épouse », raconte cet originaire de Lille, diplômé d’une école de commerce.
Pour Julien Letartre et sa compagne, « l’envie de retourner au Portugal était forte buy cialis canada pharmacy mais il était clair que, si nous y retournions, c’était pour réaliser un projet de vie ». Surtout, « il y avait un créneau à exploiter : comme en France il y a trente ans, le pain portugais est de mauvaise qualité car la concurrence se joue sur les prix et pas sur la qualité
».
Une chance de démarrer avec la crise
Avec un objectif : « un maximum de local. » Ainsi, sur la quarantaine d’employés de la principale boulangerie, celle d’Amoreiras, seuls deux sont Français – le boulanger et le chef pâtissier. « Pour le reste, on forme des équipes locales. » Tous les produits, à l’exception du beurre – « le beurre de tourage français est irremplaçable » – sont achetés sur place.
Avec une nouvelle boulangerie ouverte tous les six mois, le succès est foudroyant. Un paradoxe par temps de crise ? pharmacy course in canada university « C’était une chance de démarrer avec la crise : sinon nous aurions été plus dépensiers ; nous avons fourni un effort plus important pour nous adapter. » Tous les soirs, la boulangerie de Julien Letartre offre le watermelon viagra pain non vendu à la Banque alimentaire.
« La crise, on la ressent sur des choses concrètes : par exemple, il y a moins d’embouteillages. » Pour lui, les Portugais ont cependant accepté « des efforts qu’en France personne n’aurait consentis », notamment d’importantes hausses d’impôts. Pour autant, Julien Detartre revient trois à quatre fois par an en France, et « c’est à chaque fois un plaisir », tient à souligner ce père de quatre enfants, dont chacun possède la double nationalité. Mais, sourit-il, « je me sens aujourd’hui plus Portugais que Français ».
Youness BOUSENNA