Au pays des trams, les trains sont-ils rois ? Bienvenue à bord du pendulaire, sur la ligne Lisbonne-Porto.
Ce n’est
ni un TER ni un RER. Il s’agit bien d’un « pendulaire », train conçu pour s’incliner dans les courbes tel un pendule, de façon à compenser la force centrifuge. Il est 6h09 en gare de Lisbonne Oriente, quand le « pendular » débute son service matinal jusqu’à Porto.
Dans la gare, pas de borne d’achat de billets cartonnés ni de compostage. Tout se fait sur un petit ticket de caisse qui fait à la fois office de réservation, de confirmation de réservation, de billet, de reçu et de facture ! Il faut ensuite passer sous une batterie d’écrans cathodiques bleus pour rejoindre les quais.
Une puissante lumière pourfend l’obscurité au loin : notre train est à l’heure. Il serpente le long du quai, brise la brume matinale. Pas d’arrêt en grande trombe, de voix féminine qui annonce l’arrivée en gare ni qui liste les correspondances. Les cinq voitures, recouvertes d’une tôle ondulée réfléchissante, s’immobilisent dans le silence. Puis, les passagers ouvrent les portes. Pas non plus de coup de sifflet de l’agent de gare, au départ du train, c’est un conducteur à deux casquettes qui passe sa tête par la porte de la locomotive, sous l’œil d’un « agent de sécurité » qui veille au bon déroulement de l’embarquement.
A l’intérieur, tout est semblable à un TER français. Cette même dominante beige sur la structure des sièges, des parois et du plafond. Ces mêmes rideaux rouges, ces mêmes petites poubelles métalliques fixées sur les faces intérieures du wagon. Heureusement, de petites serviettes disposées sur la tête des sièges indiquent que nous sommes bien au Portugal. Et petit détail notable, de discrets porte-manteaux sont situés entre les rideaux. Au rang des déceptions ? L’absence de « Wi-Fi gratis » (contrairement à ce qui est indiqué sur la locomotive). Autre désillusion : les sièges sont nettement moins moelleux que ceux des bons vieux tacots interrégionaux.
Face à la
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mer
Mais au rang des révélations domine, indiscutablement, la qualité des à-côtés. Tout d’abord la
vue : c’est peut être l’un des rares trains au monde à passer à cinquante mètres d’une mer déchaînée, sur plusieurs kilomètres. Autre révélation majeure : après le chariot de confiseries à l’anglaise, le wagon-bar à la française . Voici désormais l’hôtesse de terre. Cheveux bruns, mini-jupe bleue serrée, talons noirs, chemisier blanc, sourire charmeur avec, pour compléter le tout, un petit foulard marron autour du cou. Et une grande sensualité pour s’enquérir des désirs du voyageur : Cafés ou croissants ?
Il y a aussi le contrôleur, rasé de frais, cheveux courts, bruns, coiffé au millimètre et fondu dans un costume gris, il se meut dans les couloirs en s’inclinant pour conserver continuellement l’équilibre. Il est seul à bord à exercer sa fonction, quand les équipes françaises sont en général composées de deux à quatre contrôleurs. Après avoir vérifié et composté les tickets des clients, il n’hésite pas à venir discuter avec les passagers. Surprise : il parle parfaitement le français et l’anglais.
Malheureusement, le voyage est gâché par des secousses qui donnent le sentiment que le train survole sa camisole de fer. Définitivement, le pendulaire ne manque pas d’air.
Yacine SAHNOUNE