La Rolls de la charcuterie ibérique est en manque de reconnaissance. Les producteurs portugais du luxueux porc de l’Alentejo réclament un véritable label pour contrer la concurrence espagnole.
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Et des députés socialistes les ont suivis.
Imaginez un instant que le Camembert national soit concurrencé par des fromages importés, estampillés « Camembert » et commercialisés à un prix largement inférieur. Le tout sans contrôle buy cialis online from uk de qualité ni procédure de traçabilité.
Cette situation, les producteurs portugais de porc Alentejano – du nom de sa région d’origine, l’Alentejo, située au sud de Lisbonne – sont en train de la vivre. Leur viande de très grande qualité, extrêmement coûteuse à produire, se trouve de plus en plus concurrencée par les importations de cochons espagnols au pédigrée inconnu.
Pour Nuno Faustino, président de l’Association des éleveurs
de porc Alentejano (ACPA), « le problème est que l’appellation « porco preto » [ou « porc noir », censée désigner les cochons de race Alentejano, NDLR] peut être utilisée par n’importe qui car il n’y a aucune mesure de protection du label ». Conséquence : « une concurrence déloyale d’un soi-disant « porco preto » issu d’Espagne, vendu à bas prix et sans garantie de provenance ».
La protection de la gastronomie débattue à Bruxelles
L’ACPA, avec d’autres syndicats de producteurs portugais, réclame donc l’instauration d’une appellation « porco preto » pour désigner des cochons détenant au minimum 50% du patrimoine génétique Alentejano. En clair, M. Faustino réclame « un contrôle de tout le processus, de la naissance du cochon jusqu’à l’assiette du consommateur ».
La question est prise très au sérieux par 14 parlementaires socialistes qui ont réclamé à la ministre de l’Agriculture une mesure de règlementation pour le label « porco preto ». Le débat sur la protection du patrimoine gastronomique a même été abordé à Bruxelles, ce qui ranime l’optimisme de M. Faustino : « Nous espérons que ce projet de régulation mettra fin à notre inquiétude. »
Le « porco preto », un produit de luxe qui ne connaît pas la crise
Une couleur bien brillante, un
goût intense en bouche, une odeur particulière. Le « porco preto » – ou porc ibérique – est au Portugal ce qu’est le Foie Gras en France : une tradition gastronomique haut de gamme … et inimitable. Ce cochon de luxe est élevé dans la Dehesa, un espace typiquement méditerranéen de la péninsule ibérique composé de vastes pâturages. On distingue le porc dit « recebo » du « pata negra ». Alors que le premier est nourri aux céréales, le second mange les glands tombés des chênes. Une différence de goût, donc, mais aussi de prix : 100 euros pour un jambon de porc « recebo » et 600 euros pour un « pata negra ». Pourtant, les tarifs ne refroidissent pas les acheteurs : le porco preto s’arrache et les prix s’envolent.
Telmo Pires, responsable des ventes dans l’épicerie de luxe du Corte Ingles
à Lisbonne, travaille en costume cravate. Pour lui, acheter un morceau de porc ibérique, c’est l’assurance de viagra for sale boots passer un grand moment gustatif. « Le « porco
preto » est très intense, un peu comme la viande de sanglier. Il faut 36 mois pour produire du jambon « pata negra ». Avec le temps, des acides qui prennent la forme de petits points blancs se forment sur la viande : c’est ça, le secret de cette saveur unique », explique-t-il. Ce sont donc des acides qui donnent ce goût incroyable, mais pas seulement. Le porco preto est adapté aux dures conditions des pâturages des collines au sud de l’Espagne et du Portugal. Il a naturellement une importante capacité de lipogenèse, c’est-à-dire qu’il stocke rapidement les graisses. Et le célèbre porc ne connaît pas la crise : jambon, morcilla (boudin), lomo, chorizo, lard, saucisson et même sandwichs à manger sur le pouce, il se décline sous de nombreuses formes. Même menacé de contrefaçon, tout est bon dans ce cochon !
Matthieu JUBLIN et Julie DAVICO-PAHIN