Considéré comme une référence mondiale au début du XXe siècle, l’observatoire astronomique de Lisbonne, aujourd’hui inutilisé, est conservé en l’état par des astronomes, qui se sont installés dans des bureaux quelques centaines de mètres plus loin.
Seul un panneau indiquant la présence d’une alarme témoigne de l’importance stratégique du lieu. Planté en haut de la colline d’Ajuda surplombant le Tage, l’observatoire astronomique de Lisbonne, qui fut en son temps l’un des plus performants du monde, paraît laissé à la merci du temps et des éléments. La peinture des murs et des volets, tous fermés, s’est écaillée depuis longtemps. La rouille grignote les moindres recoins de la structure métallique protégeant le télescope principal. Autour de l’édifice, la végétation gagne petit à petit du terrain. Vu de l’extérieur, l’observatoire semble ployer sous le poids de ses cent-quarante-sept années d’existence.
La première observation réalisée en son sein remonte au 27 juillet 1867, six ans à peine après le début de sa construction dont la date est inscrite en chiffres romains sur le fronton protégeant l’entrée principale. cymbalta dosage Financé par la couronne du Portugal, qui a cédé l’un de ses terrains de chasse pour l’y installer, l’observatoire de Lisbonne est vite devenu une référence dans l’astronomie de la fin
du XIXe siècle. Intégrés à de nombreux programmes de recherche internationaux, ses chercheurs se sont notamment distingués en 1901 dans le calcul de l’unité astronomique et de la distance entre la Terre et le soleil.
Les astronomes ont vidé les lieux depuis les années 1970
Mais aujourd’hui, dans cette institution qui a fixé l’heure légale du Portugal jusqu’en 1912, le temps semble s’être arrêté. Les horloges solaires et sidérales qui garnissent toujours la salle centrale ont vu leurs aiguilles se figer il y a près de quarante ans, au moment où les derniers astronomes ont vidé les lieux pour s’installer quelques centaines de mètres plus loin dans une ancienne annexe reconvertie en bureaux. « Ils ont arrêté les observations peu après la construction du pont (le pont du 25 avril sur le Tage construit en 1966, ndlr) qui a généré trop de pollution lumineuse pour les instruments », explique Suzana Ferreira, membre de l’équipe scientifique de l’observatoire.
Les instruments d’observation, eux, sont toujours là, perdus au milieu du silence et de l’obscurité. Tous encore fonctionnels, ils sont les témoins immobiles et froids de la gloire passée de l’observatoire. Dans la salle Ouest, le cercle méridien permettait de déterminer les coordonnées des différents corps célestes ainsi que l’angle de déclinaison de la Terre. À l’autre extrémité du bâtiment, dans la salle Est, les « instruments de passage » étaient utilisés par les astronomes pour déterminer l’heure en s’appuyant sur les temps de passage d’une même étoile au point visé. Mais la vedette incontestée se trouve au premier étage. Longue de sept mètres, l’imposante lunette astronomique trône sous la coupole dont le toit amovible était actionné par generic abilify des manivelles encore visibles sur les murs recouverts de bois. Pour supporter son poids, plus de quatre tonnes, il a fallu construire pas moins de huit colonnes qui divisent la salle centrale de l’observatoire un étage plus bas.
Conservé en l’état, l’observatoire est désormais considéré comme un élément de patrimoine à part entière. Parfois utilisé par l’université des sciences de Lisbonne pour des conférences, l’édifice est devenu un lieu de visite pour les curieux. Mais même dans cet endroit hors du temps, l’impact de la crise économique s’est fait sentir. « Avec la crise, on a eu une chute importante du nombre de visites, déplore Suzana Ferreira, les gens n’ont plus assez d’argent pour venir ici. »
Florian MAUSSION
« Notre travail ne consiste plus à faire des observations »
« José Manuel Afonso, vous êtes le directeur du centre d’astronomie et d’astrophysique de Lisbonne (CAAUL), comment s’organisent vos recherches ?
Notre équipe compte entre seize et dix-huit personnes. Nos recherchent combinent le travail théorique et l’observation. Le plus souvent la théorie nous permet de savoir où regarder et l’observation permet de confirmer ou d’infirmer la théorie. Nous avons également une équipe de spécialistes dans le
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Vous n’utilisez plus l’observatoire, comment faîtes-vous pour travailler sans instruments d’observation ?
Comme beaucoup d’autres laboratoires, notre travail ne consiste plus à faire des observations directement mais de la recherche. Les images à partir desquelles nous travaillons viennent d’autres observatoires comme celui du désert d’Atacama au Chili. Maintenant, l’endroit où nous nous trouvons ne compte plus vraiment. Les chercheurs peuvent demander un temps d’observation dans n’importe quel observatoire à l’étranger. La plupart des pays n’imposent aucune restriction. Nous faisons aussi parti du programme ESO (l’Observatoire européen austral, ndlr) donc nous avons accès aux équipements. Mais il n’y a jamais assez de temps pour tout le monde. Les demandes sont zoloftonline-generic.com traitées par une commission d’évaluation qui mesure l’impact possible des recherches prévues.
Sur quoi portent vos recherches ?
Nous étudions notamment l’atmosphère des planètes, dans et en dehors de notre galaxie, la naissance et la mort des étoiles et la structure de l’Univers. Une de nos équipes a récemment découvert de quelle manière fonctionnait l’atmosphère de Vénus. Nous avons aussi participé à l’identification de la galaxie la plus lumineuse dans notre partie de l’Univers. »
Propos recueillis par F.M.