La communauté portugaise compte plus d’un million de représentants en France. Une diaspora qui explique l’importance de l’Hexagone aux yeux des Portugais. Les clomid médias papiers lusitaniens suivent ainsi de près l’actualité bien de chez nous. Petite revue de presse des principaux titres publiés au matin du 14 février.
L’attention des médias portugais ne laisse rien au hasard quand il s’agit de l’actualité française. La tempête qui secoue le monde journalistique en France autour du départ de Nicolas Demorand de Libération fait de la mousse jusqu’à Lisbonne. Le Diario de Noticias évoque la démission du désormais ex-directeur de la rédaction de Libé et s’appesantit sur les chiffres calamiteux des ventes : moins 15 % fin de 2013.
Publico, journal dont la mise en page rappelle celle de son confrère parisien, aborde aussi l’événement en une colonne mais consacre surtout une page aux démêlés judiciaires entre la compagne de Vincent Lambert et les parents de cet homme plongé dans le
coma depuis 2008. Pas étonnant que l’affaire champenoise intéresse les Portugais : dans ce pays catholique s’il en est,
euthanasie et suicide assisté sont interdits l’un comme l’autre mais le conseil d’éthique a admis la possibilité d’arrêter les traitements dans certains cas désespérés.
Front National et porte-jarretelles
Le centriste Jornal de Noticias, lui, se contente d’une brève pour l’actualité française best time of day to take zoloft : il y raconte l’arrestation d’un ressortissant égyptien près de
la frontière suisse, alors qu’il voyageait jeudi dans un train Paris-Venise, transportant une cargaison d’explosifs (le site Noticias parle, lui, d’une possession de GHB, la drogue du violeur). Le populaire Correio da Manha, au format tabloïd (et contenu aussi, à en juger par les photos de mannequins en porte-jarretelles qui s’étalent à la une de cette édition de la Saint-Valentin), fait son édito sur le sondage TNS SOFRES selon lequel 34 % des Français adhèrent aux idées du Front national. Dans ce texte, le journaliste Leonardo Ralha s’étonne de ce réflexe « pavlovien en période
de crise dans un pays qui n’a pourtant pas reçu la visite de la Troïka ». En revanche, Leonardo Ralha comprend l’un des facteurs de la montée de l’extrême-droite française : le discrédit entourant des partis de gouvernement interchangeables, habitués « à manquer à leurs promesses, poussant les électeurs vers les mêmes solutions que dans les années 1930 ».
Les grands hebdomadaires portugais, Sol et Expresso ont couvert le voyage du président français aux Etats-Unis. Sol titre une page de son cahier international sur la « Thérapie nord-américaine de François Hollande » qualifié dans la première phrase du papier de « Président le plus impopulaire de l’histoire moderne de la France ». Mais Nuno Escobar de Lima relève le concert de louanges que la politique étrangère de François Hollande lui a valu auprès de son homologue américain, Barack Obama.
La France, une vraie passion portugaise donc. Mais cette relation semble à sens unique : combien de journalistes français seraient capables de citer ne serait-ce que le nom du président portugais ?
Robin VERNER