Association créée en mars 2011 pour éradiquer le gaspillage alimentaire à Lisbonne, Re-food est une véritable success story.
Hunter Halder débarque tout sourire sur sa bicyclette. Panama vissé sur la tête, il salue d’un revers de main tous ceux qu’il croise sur son chemin, à la fois la douzaine de bénévoles qui reconditionne les denrées récupérées dans les restaurants et les bénéficiaires qui accutanegeneric-reviews se pressent devant l’entrée du local de l’association pour récupérer leurs colis repas. Il y a trois ans, l’association Re-food a été créée pour mettre fin au gaspillage alimentaire. Hasard ou coup du sort, la naissance de ce projet coïncide avec l’accord du plan d’aide financier européen au Portugal, proche de la faillite, pour sauver les banques du pays. Le concept est simple : faire un pont humain zoloft online entre les excès et les besoins en nourriture. Chaque soir, des équipes sillonnent les restaurants pour récupérer des kilos de nourriture destinés à la poubelle. S’inspirant du moyen de locomotion préféré du fondateur, les bénévoles rapportent ensuite le tout dans les trois centres d’accueil de la capitale portugaise, à bicyclette. Le local de Nossa Senhora de Fatima est l’un d’entre eux. Il a été mis à disposition gracieusement par l’église portant le même nom au début de l’aventure, aujourd’hui il fait office de quartier général.
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Un brassage inédit
A la plonge, Roberto, un épris de justice, épinglé par la justice pour avoir conduit en état d’ébriété est ici pour un aménagement de peine. Dans le coin réservé aux viennoiseries, une mère de famille sans emploi. Les autres jours, des médecins, chauffeurs de bus ou avocats passent donner un peu de leur temps, http://accutanegeneric-reviews.com/ à raison de deux heures par semaine. Felipa est employée de banque. Elle explique en mettant machinalement les soupes dans les colis : « Si je ne faisais Amitriptyline rien d’autre à côté de mon boulot, ça me rendrait folle. Venir ici me permet de voir autre chose, de me sentir utile et aussi de relativiser ».
Rosario acquiesce. Âgée de 45 ans, en charge des bénéficiaires depuis deux ans elle glisse : « Quand je suis arrivée, je ne servais que des sans-abri, puis sont arrivés de jeunes couples en difficulté. Maintenant on a des familles entières à nourrir ». La semaine dernière, elle est rentrée de sa permanence avec une étrange sensation. Celle d’accomplir un travail sans fin, de ne jamais voir le bout du tunnel de la précarité : « Une femme distinguée, très bien habillée est entrée. En la voyant, ma première impression était qu’elle voulait nous apporter de l’aide. En fait elle n’avait plus de quoi donner à manger à ses enfants le soir même. » La voix tremblante, elle enchaîne dans un français académique : « Ces temps-ci, notre priorité est de trouver tous ces gens qui ont honte de demander de l’aide. »
Une organisation digne d’une PME
Pour éviter le blasphème ultime – le gaspillage -, un tableau récapitule les codes couleur pour chaque jour d’arrivée de la nourriture. Les 12 bénévoles
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trient, reconditionnent et composent des menus équilibrés.D’ici la fin de l’année 2014, 14 autres centres seront inaugurés. Un projet pour l’Espagne est aussi dans les cartons et devrait voir le jour en 2016. Une fois que l’équipe assignée à la préparation des colis a terminé, ce sont d’autres petites mains qui portent les repas aux personnes âgées incapables de se déplacer.
Hunter Halder voit toujours le verre à moitié plein. Quand, âgé d’une cinquantaine d’années, il réalise qu’il est sur le point de perdre son poste confortable de consultant, sa première réaction est de se mettre à jeûner. Pendant 8 jours, il cesse de s’alimenter, lit la Bible, médite sur le sens de son existence et enlève ses œillères. Dans la rue, les effets de la crise se font de plus en plus visibles. Enseignes qui ferment, voisins qui ne perçoivent plus que 300 euros d’allocation chômage mensuels font maintenant partie du quotidien. Il enfourche sa bicyclette et commence par démarcher un restaurateur pour les sans abri du quartier puis deux, puis trois… Certains se montrent perplexes, craignent de perdre de l’argent, estiment qu’ils n’ont rien à donner. Ce n’est pas un problème : « On n’oblige personne. On leur dit juste que si ce soir ils n’ont rien, on repassera tous les autres jours de la semaine. Au mieux, on gagne des plats, au pire ils gagnent un bonjour de notre part, avec un sourire en prime ! »
Aujourd’hui, plus de 12000 repas sont distribués chaque mois dans toute la ville. Et le réseau s’est étendu à 300 volontaires. Si les bénéficiaires sont toujours amenés à rencontrer une assistante sociale en se présentant chez Re-food, l’américain au panama n’envisage pas une seconde de refuser quelqu’un : « Ici, on ne dit pas non, cela ne fait pas partie de notre vocabulaire. Souvent, l’argent qu’ils ne mettent pas dans les courses passe dans les soins. C’est une petite victoire. » Hunter est devenu la coqueluche des médias portugais et internationaux. Le défilé de gens venant proposer spontanément leur aide ne s’arrête jamais. Le principal intéressé conclut avec flegme : « Si j’avais fait les choses comme tout le monde, j’aurais distribué les plats en voiture. Personne n’aurait parlé de moi. Je peux remercier ma bicyclette. C’est une stratégie. En réalité tout cela n’est que du business, sans argent certes. Mais cela n’est que du business.»
Sehla BOUGRIOU