Entre le Bairro Alto et le Chiado, dans le quartier de Santa Catarina, José et José s’activent pour créer tabourets, chaises, tables ou meubles en bois en tout genre. Reportage.
Ils travaillent la porte grande ouverte. Pour laisser s’échapper les odeurs de vernis, d’essence et de décapant. Tous les deux s’appellent José. Et tous les deux sont ébénistes. Derrière une large porte verte à double battants de la Calcada de Salvador prices for viagra Correia http://cialisonline-rxstore.com/ de Sa, ils travaillent et polissent le bois dans leur atelier. « Ça fait 30 ans que je fais ça », essaie d’expliquer le premier, en agitant trois fois ses deux mains en même temps. 30 ans qu’il fabrique des chaises, des tables, des meubles en tout genre ou des cadres de lit dans cette cialis is better than viagra petite rue pavée très pentue du quartier de Santa Catarina, tout près de l’Assembleia de Republica. « Mes clients sont surtout des voisins, des habitants du coin. Mais vous savez, je fais aussi des meubles pour des Français », affirme José, l’oeil rieur, derrière ses fines lunettes retenues par une cordelette autour de son cou. Pour preuve, l’artisan sort un dépliant touristique du premier tiroir de son bureau sur lequel est inscrit «Janzac, Charente-Maritime».
Pour chaque meuble, les étapes de fabrication sont les mêmes. Les deux artisans taillent des pièces de bois, les polissent et les assemblent
entre elles. Puis, ils choisissent l’étoffe qui tapissera le dossier et l’assise de la chaise, le moment préféré de José. « Mais ce n’est jamais vraiment la même chose car tous les meubles sont différents. » Ce n’est jamais vraiment la même chose mais, toujours, le geste est soigneux, précis.
Ébénistes de père en fils
Et pour cause. « Le madeira, c’est comme toute taking viagra too often ma vie », se justifie le deuxième artisan. Et bien plus encore. « Mon père faisait ce métier, et son père aussi. » Mais, ces derniers temps, dans ce quartier peu fréquenté des touristes, les clients se font de plus en plus rares. Comme en témoignent les neuf chaises accrochées au plafond, les rares chaises au sol qui commencent à être rembourrées et, surtout, le large espace vide au fond de l’atelier. « On fait beaucoup pharmacy schools in canada no pcat de réparations en ce moment, on répare les pieds des chaises, on les rempaille, ce genre de choses », poursuit José en se frottant la barbe avec ses mains blanchies
par l’essence de térébenthine. Des réparations et beaucoup moins de créations.
Un vieux poste de radio posé sur le rebord d’une fenêtre diffuse les informations en portugais, comme pour atténuer le bruit du frottement des chiffons et des feuilles de verre sur le bois brut. Seul le rire des deux artisans vient rompre cette douce mélodie. « Notre métier nous plaît. Non pas qu’ils soit facile mais vous savez rien n’est vraiment facile », souffle José en essuyant ses mains poussiéreuses sur sa chemise bordeaux à carreaux.
Clémence GUERRIER