Dans le quartier de Santana à Lisbonne, célèbre pour ses cinq hôpitaux, les débats publics s’enchaînent à l’initiative de l’assemblée municipale. Le but : la sauvegarde des centres hospitaliers, anciens monastères vieux de plus de huit siècles et sur le point d’être fermés.
Avec ses cinq hôpitaux, le quartier de Santana, sur les hauteurs de Lisbonne, mérite bien son surnom de « Colina da Saúde » (colline de la santé). Mais la zone pourrait perdre sa réputation avec la fermeture progressive des centres hospitaliers. L’assemblée municipale tente tout pour éviter l’abandon des établissements. Ce parlement communal, une entité sans équivalent en France, composé des députés élus par les Lisboètes, veut mobiliser les habitants, via des débats publics. L’assemblée municipale se dresse ainsi face à la mairie dont l’objectif est de transférer le pôle de santé lisboète à l’est de la ville. En 2017, un énorme centre hospitalier, Todos-os-Santos, devrait être construit. Deux hôpitaux de Santana sont déjà condamnés, pour les trois autres, le temps est compté.
Des hôpitaux de référence, témoins de l’Histoire
Les questions posées par la mutation des hôpitaux sont multiples, selon Helena Roseta, la présidente de l’assemblée municipale. Pour le corps médical, présent lors des débats, la fermeture de ces hôpitaux pose un problème de santé publique. La création de Todos-os-Santos va provoquer une réduction des effectifs, du matériel ainsi que du nombre de lits. L’accès aux soins s’en trouvera réduit. Cet avis est partagé par les habitants de la colline. Pour Nathan, coiffeur dans une ruelle de la colline de Santana, « le nouvel hôpital est construit en canadian drugs for viagra dehors de Lisbonne, ce sera encore plus loin et donc plus
dur de se faire soigner. »
L’évacuation des centres hospitaliers pose un problème patrimonial. Ils ont traversé les temps lisboètes et datent pour la plupart du XIVème siècle. « Cette zone est empreinte de l’histoire médicale de Lisbonne. Il est nécessaire de la protéger et de la conserver », explique la présidente de l’assemblée. Un résident de la colline, Antonio, abonde dans son sens : « Ces hôpitaux, c’est l’âme de la colline ! » Les bâtiments, comme celui de l’ancien hôpital psychiatrique Miguel Bombarda, regorgent de trésors, parmi lesquels les salles décorées de remarquables panneaux de faïence, les azulejos.
Une bataille engagée contre la mairie de Lisbonne
La vieillesse des édifices est un problème central pour l’adjoint du maire à l’urbanisme, Manuel Salgado. Leur entretien et leur maintenance coûtent trop chers. L’adjoint souhaite investir ce budget dans la construction de Todos-os-Santos. Un avis partagé par quelques habitants de Santana. « C’est de l’argent dépensé inutilement. Je préférerais que ces sommes soient investies dans du matériel pour le nouvel hôpital. », s’énerve Marta, une vendeuse de bijoux du quartier. Helena Roseta réfute ces affirmations. Pour elle, la rénovation viagra first time des hôpitaux est onéreuse mais est loin de coûter aussi cher que la construction d’un nouvel hôpital. Edifier Todos-os-Santos coûterait près de 600 millions d’euros.
A la mairie, les projets élaborés pour la zone de Santana sont nombreux et anciens, au grand dam de l’assemblée municipale. Quand les hôpitaux seront fermés, plusieurs commerces et lotissements sortiront de terre. Cette colline, centrale entre l’Avenida
da Liberdade et Avenida Almirante Reis, représente près de 183 hectares mais seulement 2,5% de la population lisboète y habite. Une chance pour la ville de Lisbonne tant les terrains manquent dans la capitale. La mairie aurait élaboré ces programmes de restructuration du quartier depuis 2006, date à laquelle les terrains des hôpitaux ont été rachetés par l’entreprise privée Estamo. Un accord tacite que dénonce l’assemblée municipale. Pour cette raison, elle a décidé de mettre le sujet sur la table en 2013. Des rapports ont été commandés, des débats publics organisés et un site internet Debater Lisboa mis en place pour décider du futur des cinq centres hospitaliers.
Le cinquième et dernier débat aura lieu le 11 mars. L’assemblée municipale proposera alors une résolution qui sera votée lors d’une session. La mairie sera dans l’obligation de suivre les revendications adoptées. L’occasion pour l’assemblée de devenir la « maison de is global pharmacy canada legitimate la citoyenneté », comme elle se plaît à le répéter, mais surtout de s’imposer face à la mairie lisboète. Le combat s’annonce rude pour que la colline de Santana reste celle de la santé.
Marie FORTUNATO
L’ancien Hôpital de Todos os Santos à eté détruit pendent le grand tremblement de terre de 1755. À ce temps là on lui à fait sa transférence provisoire pour les convents de S. José, Capuchos et Santa Marta. C’est la transférence provisoire la plus longe que je connais.